Applaudissement de circonstance, visages fermés, les joueuses de Vesoul s’éclipseront dans leur vestiaire, la tête basse. Le silence après le match reste pesant, le choc peut être, la déception surtout face à Mérignac.
Faire une analyse du match de Vesoul, hier soir serait très à charge, car rien n’allait dans le bon sens. Turn-over à géométrie variable, une base arrière inefficace, des gardiennes en dent de scie, manque d’agressivité en attaque et pas mal de séance de Judo.
Pourtant le premier quart d’heure débute bien pour Vesoul qui marque des buts, mais (un signe ?) les poteaux commencent à montrer la physionomie du match. Le but de Valdenaire ouvrira le compteur de Vesoul et donnera confiance dans les tribunes de Jean Jaurès. Surtout que Mérignac reste discret. Sauf que ce premier quart d’heure restera le seul disputé par Vesoul, avant que les visiteuses règlent leurs tirs.
A partir de se moment, Vesoul perdra la tête. Turn-over illogique et Mérignac profite pour poser son jeu, toujours discrètement. Pourtant le CSV est plus dynamique en attaque, mais fait le geste de trop. L’impression que certaines joueuses hésitent à tirer se fait sentir. Coté défense, beaucoup de fautes, Asia Bouatil en dent de scie, malgré quelques beaux arrêts, mais que faire face à des tirs à 7m ? La défense de Vesoul ne pouvait rien tenter durant tout le match face aux arrières de Mérignac (des fautes ?), et les gardiennes resteront impuissantes. Jamais (ou presque) la pivot des visiteuses n’a été une solution offensive.
Score après 30 min : CSV 11 – 14 Mérignac
A la reprise, Mérignac était toujours dans le match, tandis que Vesoul sombre de manière incroyable. 11ème min l’événement se produit: « Magic » Aline Vouriot, probablement vexée par sa défense, ou alors par le nombre de buts qu’elle a encaissée, quitte le parquet en colère pour ne plus revenir. Symptôme d’un match à la dérive. Asia Bouatil terminera le match. Un match ? Non, soyons honnête de le dire, il n’y a plus eu de match, avec 9 buts d’avance pour Mérignac sur un rythme de 1 but par min, tandis que Vesoul marquera 4 buts (dont toujours le premier par Valdenaire), en 15 min. Le cœur n’y est plus, les imprécisions, les poteaux carrés, les jets de 7m ratés, toujours ce turn over à géométrie variable (3 but en 10 min après le 3ème quart d’heure), le remake de la 1ère mi-temps. La suite ne sera que gestion du score pour les visiteuses.
Le carton jaune du coach de Mérignac ne restera qu’un fait de match sans importance, les tirs à 7m des visiteuses rendent la malheureuse équipe de Vesoul statique. Mais que faire dans ses conditions ? Rien, subir et se remettre en question.
Vesoul n’y était pas, souhaitait jouer le match, mais Mérignac a misé toute sa stratégie sur ses trois arrières, Puissance, précisions et fluidité. Par contre beaucoup de faute et des prises de Judo d’un coté comme de l’autre (surtout Mérignac qui sentait en 2ème mi-temps que Vesoul pouvait revenir malgré tout). Une situation qui est toujours déplaisante à voir sur un parquet. Mais qui n’enlève pas l’inefficacité de Vesoul malgré tout.
Le jeu de Vesoul était intéressant au départ, beaucoup de combinaison d’attaque, mais avec le geste de trop. Les accélérations des demi-centres n’étaient pas suivies, la précision relative et le coaching n’a pas été clairvoyant pour arrêter l’hémorragie de but. Bref beaucoup d’erreurs pour Vesoul hier soir. 3ème match de championnat perdu à Domicile tout de même.
Score après 60 min : CSV 24 – 35 Mérignac
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