VESOUL. _ Angoulême bat Vesoul 37-35. Le cahier des charges des Vésuliennes comportait plusieurs thèmes : répondre aux défis individuels et athlétiques et canaliser le rendement offensif d'une des meilleures attaques du championnat. L'entame des filles du duo Seck-Qelaj entrait parfaitement dans les clous. Pendant cinq minutes, la cage vésulienne restait inviolée (3-2, puis 6-6, 13e). Un leurre. Car la délégation congolaise adverse entrait dans le script et le virus le plus dangereux du hand aussi : les pertes de balle.
Régulièrement mises en échec par Moller, la gardienne danoise, les Vésuliennes commençaient à forcer les tirs et à jouer à la roulette russe sur les lignes de passe. Angoulême s'engouffrait très vite dans la brèche. Et il n'y avait aucun hasard à voir la rapide Gaschet faire une entrée tonitruante au tableau lumineux en se délectant de jeu rapide (6-10, 16e ; 10-11, 21e ; 12-15, 25e). Vesoul réagissait. A défaut de pouvoir réellement agir. La mi-temps s'achevait même sur un but de Vigner mise sur orbite en une passe par... Moller sa gardienne. Tout un symbole.
A la pause, le temps de passage défensif était rédhibitoire (13-19). Paradoxalement, on pouvait même s'inquiéter en relevant le bon taux de réussite au tir (61 %). Mais avec 14 pertes de balle, l'efficacité en prenait forcément un coup. Le meilleur pour la fin Et à la bourse psychologique, les actions vésuliennes n'allaient pas remonter... Car les vaguelettes d'Angoulême, tournaient en vagues, puis en rouleaux. Avec toujours ces maudites pertes de balle, cela devenait presque facile pour Angoulême et le repli vésulien essuyait de plus en plus de voie d'eau. 17-24 (36e), 18-27 (39e), 19-29 (41e), le score prenait des proportions fâcheuses. Et un dernier ingrédient accentuait la proportion du sinistre. La hargne visiteuse cumulée à cette forme d'impuissance (et non pas de résignation) constatée dans les rangs locaux, débouchait sur un zest de bienveillance du corps arbitral. De quoi appuyer un peu plus sur les têtes vésuliennes.
Alors s'il fallait trouver dans cette soirée mal emmanchée un motif d'espoir pour la suite, il viendrait de la cohésion retrouvée sur le final par Delerce et consorts. Et l'énergie venue du fin fond de leur orgueil. Faute d'améliorer leur situation comptable, la stat ne fera que panser l'amour propre local. Vesoul a terminé la rencontre sur un 14-6. Preuve qu'avec moins de cartouches livrées au chargeur adverse, le challenge ne relevait pas de l'impossible. C'est dans ce final qu'il faudra peut-être aller chercher des pistes...
Valéry TUAILLON vtuaillon@estrepublicain. fr 4/10/07
VESOUL. _ Gymnase Jean-Jaurès. 950 spectateurs environ.
Arbitrage de Mmes C. et J. Bonaventura.
Mi-temps : 13-19.
VESOUL Gardiennes : Dumont (8 arrêts), Chanteclair (1 arrêt).
Les marqueuses : Saïd-Mohamed 7/11, Dabonot 6/10, Dechilly 5/5, Parisot 4/4, Delerce 5/11, Smitran 3/3, Bournez 2/4, Gendre 2/3, Pourchet 1/1, Boullet 0/1
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ANGOULEME Gardiennes : Moller (14 arrêts), Chuteau (1 arrêt).
Les marqueuses : Gaschet 11/12, Itoua-Atsono 8/11, Kibamba 5/7, Hadi 3/5, Grauss 3/4, Roussillon 2/3, Vigner 2/2, Augustin 2/4, Moreau 1/2.
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