Il existe des matches où les joueuses perdantes ne doivent pas avoir honte de leur défaite. Cela reste le cas pour le derby Vesoul – Besançon hier soir. Le spectacle n’a pas été au rendez vous, mais le match restera un tournant.
D’un coté, Besançon devait gagner ce match. Dans sa quête du graal de la LFH à l’horizon 2010/2011. De l’autre Vesoul, qui réalise une des meilleures saisons après celle qui a permis au club de participer à la D1 deux saisons auparavant. Jean Jaurès était plein pour cette rencontre, parrainée par le magasin Leclerc de Pussey. Vesoul – Besançon était un affrontement pour le prestige. Cela tournera au duel de gardienne.
« ça va être dur » lançait une joueuse bisontine après 30 min à Alice Durand, absente sur le parquet de Vesoul hier soir. Dès la première minute, Asia Bouatil, inscrit LE but de la rencontre face à Marina Gresset – Khatkova, relativement énervée tout le long des 60 min de la rencontre. Vesoul démarre très fort menant de trois buts après quelques minutes, avant que l’ESBF ne revienne aux scores et que la machine CSV se crispe. Perte de balle dans les transmissions, ce qui permettra à Besançon de contre attaquer et de s’installer sur une confortable avance de trois buts, qu’elles ne lâcheront jamais jusqu'à là fin. Pourtant le jeu de Vesoul était intéressant, solide durant le premier quart d’heure, puis sombrera ensuite progressivement. Seul les arrêts d’Asia Bouatil garderont l’espoir du coté des tribunes de Jean Jaurès.
Durant cette première mi –temps, Besançon joue l’expérience, provoquant des fautes (ce qui est tout le temps le cas, lorsque ses joueuses sont malmenées), et Vesoul a subit durant cette première partie du jugement arbitrale entre une grosse équipe et une petite équipe. Evident dans le Football, flagrant hier soir. D’ailleurs, la remarque d’un des arbitres sur l’attitude d’Asia Bouatil, devant ses buts, reste révélatrice de l’ambiance sur le parquet. De plus, les deux arbitres n’avaient pas l’air d’accord lors des Temps Morts de cette première partie.
Le jeu de Vesoul manquait de précision durant le second quart d’heure, mais les changements opérés par Cheihk Seck, ont été pris sur un coup de sang, ce qui perturbera l’équilibre de l’équipe. Pourtant Vesoul défend bien, la tactique était bonne, elle a perturbée Besançon à plusieurs reprises, mais l’attaque manquait de puissance et surtout de précision.
Score après 30 min : CSV 9 – 13 ESBF
A la reprise, l’ESBF est plus tendue que Vesoul sur le parquet. Le savon de Marina Gresset – Khatkova, sur une de ses joueuses, calmé par l’entraineur de Besançon est révélateur de l’état d’esprit d’une équipe qui semble avoir le couteau sous la gorge, dans une saison qu’elle ne domine pas. Il semble que les joueuses de Besançon ne réagissent que lorsqu’elles sont malmenées à la fois au score ou par leurs entraineurs. Car malgré le statut sur le papier, l’ESBF n’avait rien d’impressionnant sur le parquet de Jean Jaures. Décevant serait même le mot.
Cette deuxième partie, se résume à une course vaine de Vesoul au score. Besançon joue par à coup, et durement. Toujours bien aider par les arbitres qui après un basculement des décisions en faveur de Vesoul vont vite revenir dans leur travers rouge (combien de fois la balle a touché les talons bisontines ?). Le jeu sur plusieurs rythmes de Besançon a perturbé les filles du CSV qui ont subit mais n’ont rien lâché.
« Empêcher les de jouer et aller au contact » hurlait le coach de Besançon lors du premier temps mort de la deuxième mi-temps, avant de leur dire ensuite : « Ne jouer pas le nul » lors du deuxième TM. Démontre que Vesoul était toujours bien perçu comme une menace.
Dans l’ensemble le match était décevant, même si il était impressionnant. Le score aurait dû être nul ou en faveur de Vesoul, si les trois jets de 7m n’avaient pas été manqués… Le score ne reflète pas du tout le match. Vesoul n’a pas à rougir de sa prestation, il y avait des imprécisions, de la fatigue, des grosses blessures (L’entorse au genou d’Amandine Froissart reste un sale coup et révélateur du jeu de l’ESBF), mais le match était solide en défense.
Finalement, les joueuses du match, resterons les gardiennes de Vesoul (Bouatil et Vouriot et Marina Gresset – Khatkova.)
Score après 60 min : CSV 20 – 23 ESBF
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