Le match nul à Jean Jaurès hier soir arrange plus Vesoul que Yutz. Le match a été difficile, le résultat reste satisfaisant pour les jaunes et bleues face à une équipe alsacienne qui n’avait plus rien à perdre au championnat en tentant le tout pour le tout.
Une première partie où très rapidement le CSV c’est retrouvé en difficulté. Mené de 4 butes après quelques minutes, Vesoul n’a pas trouvé la solution face à la défense astucieuse en W de Yutz qui ralentira le jeu typique des hautes saonoises. Durant le premier quart d’heure, Vesoul n’y est pas, avant de retrouver son jeu rapide si caractéristique. 20ème minute, le CSV égalise et devance au score après 26 minutes.
Yutz durant cette première partie a joué très dur en défense et était réaliste en attaque, même si plusieurs fautes ont été abandonnées par l’aveuglement arbitral qui gâchera malheureusement les 60 min du match. Il manquait à Vesoul une arrière « canonnière » durant ce match, mais qui a révélé la recherche de solution de Clémence Valdenaire et d’Anne Sophie Parisot, en vain, malgré de belles tentatives. Une caractéristique toutefois de la stratégie des visiteuses, celle-ci n’ont presque pas tourné durant la première mi-temps (du moins 20 min), de l’autre coté, les changements du CSV ont été assez bien organisé, permettant même pour la première fois de l’année d’injecté des solutions.
Coté but, Bouatil était à l’image de son équipe, en mode « diesel », avant de redevenir une patronne devant ses cages, limitant la fuite en avant de Yutz, diablement efficace avec sa numéro 10. Les arrêts de Bouatil n’ont toutefois pas permis au CSV de faire le break à 5 min de la fin, démontrant une fébrilité inquiétante au coup de sifflet de la première mi-temps. Score après 30 min : CSV 10 – 9 Yutz.
De retour de pause, Vesoul rencontrera une autre équipe Yutz, après Fantôme contre Fantôme, Vesoul rencontrait Vesoul. Les mosellanes ont imités leur hôtes au point que celle-ci les regardaient jouer durant quelques minutes, avec une défense plus classique et compacte avant que la volonté et le mental de cette équipe D2 de Vesoul n’offre finalement la solution. Coup pour coup, les deux équipes se répondent, but après but, arrêt de gardienne contre arrêt de gardienne. Vesoul compense les absences, de Coppola et Gendre de manière habile, par un turn over quasi parfait. Un coaching intelligent à souligner.
Vesoul prendra l’avantage après le premier quart d’heure, grâce à Valdenaire et Vesoul dominera de trois goals ses adversaires du jour. Jusqu’à ce que la coach de Yutz, passablement excitée, entrant régulièrement sur le terrain, utilisant tout l’espace le long de la ligne, ne réorganise son équipe avec force. Yutz revient au score après 53 min. Avant le coup de bluff.
La Coach de Yutz tentera un grand coup de bluff à la 54ème minute pour prendre le match à son compte. Sa numéro 8 se dote d’un maillot rouge, les mosellanes retrouveront la tête au score après 55 minutes. Le Temps Mort indiquera clairement la stratégie : La gardienne, à la fin de substituera à la numéro 8 en attaque, afin d’établir un surnombre en attaque. Une pression psychologique intéressante, mal réalisé par Yutz, mais à voir le regard du coach de Vesoul en direction du banc des visiteuses, les 5 dernières minutes devait être très dur. La décision de Vesoul de limité, mais trop tard, le jeu de la N°10 de Yutz en attaque (comme en première mi-temps), a permis au CSV de limité la casse.
Les deux buts de Clémence Valdenaire à deux minutes de la fin, cèlera le score en direction d’un nul 22 à 22. Le gong des 60 minutes raisonne, Yutz avait tout donné, les visages étaient douloureux, dépités. Cette équipe a présentée de très belles solutions que Vesoul devrait analyser à l’avenir. Durant ce math tout le répertoire stratégique a été utilisé par Yutz qui sauve son match malgré tout, mais qui méritait aussi de gagné.
Magic Vouriot n’a pas joué durant cette journée. Bouatil a réalisée un très bon match, sauvée son équipe plusieurs fois, et rivalisant avec la gardienne de Yutz qui était dans un grand jour également.
Score final : CSV 22 – 22 Yutz
La naissance de CV15
Un geste résumera la présence de Clémence Valdenaire durant ce match. Alors qu’a son poste de demi-centre la numéro 15 de Vesoul distribue le ballon, sa tête en direction de la droite, son regard en direction de la pivot. La passe sera rapide, lumineuse, malgré une finalité devant le but perfectible. Les deux derniers buts de Vesoul sont au crédit de CV15 qui prendra le match à son compte. La joueuse qui très souvent donne le dernier ballon avant le but se caractérise par un jeu rapide et surtout une lucidité impressionnante, même après 60 min.
Un Etat d’esprit
Les joueuses pourront respirer durant trois semaines, réparer les bobos, mais ce que je constate depuis le début de la saison de Vesoul reste l’état d’esprit de cette équipe. Jamais battue, elle reste une menace permanente pour ses adversaires, à la fois à domicile mais aussi à l’extérieur. Voir cette équipe soudée, discutée avant le match, avec le sourire sur le parquet, malgré un score négatif au tableau, tout se résume par des détails. Jamais un écart de comportement pour le moment, le fair play et l’analyse rende cette équipe D2, cuvée 2009/2012, beaucoup plus solide sur la durée du championnat. Ce groupe après trois matches à domicile reste un plaisir visuel, et l’espoir est toujours de mise, malgré un score en perdition au détriment de Vesoul. Une bouffée de fraicheur.
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